...ou un whisky ?
« Je suis très serré, ça fait mal, je n’arrive pas à me détendre, ça bloque »
Bref, tu as envie de découvrir le plaisir du dedans mais la porte reste close ! Pas facile de se relâcher, relaxer, se détendre, se dilater...
L’orgasme prostatique par pénétration anale est puissant. Sans aller jusqu’à une sodomie, un simple doigt associé à une masturbation peut ouvrir un nouveau chemin de plaisir intense.
Bon, si tu as envie d’entrer, mais que ça coince, comment on fait ?! C’est un vaste sujet, il peut y avoir des tas de raisons qui t'empêchent d’entrer en toi par la voie anale : contraction anormale du sphincter ? Peur de la douleur ? Peur d’entrer dans cette zone vue comme « sale » ?
Je te propose sur cette page de comprendre comment fonctionne ton trou duc’, je te donne des exercices pour se détendre la pêche en solo avant d’essayer d’être pénétré par un autre être humain !
Les deux problèmes les plus fréquents :
- 1 Tu as du mal à te dilater : le sphincter ne s’ouvre pas quand on lui dit « sésame », on force un peu, on va trop vite, on insiste et ça fait mal. Petit rappel important : le sexe ne doit JAMAIS faire mal (sauf si tu aimes la douleur mais c’est un autre sujet bdsm avec ses codes, règles et pratiques).
- 2 Le sensation est désagréable : La dilatation ne pose pas de problème, la porte est bien ouverte, la pénétration est possible sans douleur, mais tu ne prends pas de plaisir ou pire, la sensation est désagréable, elle ressemble plutôt à la défécation ? Certains ont une prostate trop sensible, d’autres ont l’impression que les va-et-vient annoncent avec fracas, l’arrivée de monsieur caca.
Avant tout, essayons de comprendre comment marche ton anus. On commence par le commencement.
ZONE 1 : la première porte, l’anus et son sphincter externe. C’est lui qui permet d’ouvrir et de fermer la boîte à crottes. L’anus est sensible à la caresse et à la léchouille. Il est plein de terminaisons nerveuses. La porte de l’anus, c’est le sphincter externe. Il est contrôlé par le système nerveux central (volontaire), ce qui signifie que vous pouvez tendre et détendre ce sphincter quand vous le voulez. Le sphincter interne, lui, est contrôlé par le système nerveux autonome (involontaire). Il peut donc répondre à la peur et à l'anxiété. Il peut fermer l’anus automatiquement même si tu essaies de te détendre...
ZONE 2 : Le rectum, sa fonction principale est d’expulser les selles. Elles n’y sont normalement pas stockées, mais de petites quantités peuvent y rester d’où l’importance de faire un lavement si tu es plus à l’aise (voir article dédié). Se savoir propre peut déjà débloquer certaines barrières psychologiques liées à l’hygiène de l’utilisation de notre petit chemin qui sent (parfois) la noisette. Le rectum n’est pas droit. Après le court canal anal qui relie l’orifice anal au rectum, le rectum s’incline vers l’avant du corps pour rejoindre le colon, zone où l’on ne va pas jouer puisque totalement insensible (sauf en cas de fist-fucking).
Dans la grande majorité des cas, les sodomies douloureuses et les « mauvaises » expériences anales sont dues à un manque de détente et de dilatation du sphincter externe (celui que tu contrôles).
D’où vient le plaisir ? de pénétration ? de la prostate ? de la sodomie ? Mystère non résolu !
« 22% des femmes ont déjà mis un doigt dans l’anus de leur compagnon, 17% disent avoir déjà fait un anulingus à leur moitié et 12% lui avoir introduit un objet. » Observatoire européen de la sexualité féminine, Ifop, 2018.
De plus en plus d’homme aiment (et assument) le plaisir ressenti lorsqu’on leur tripote la zone anale, d’ailleurs nouveau mot :
Le pegging, c’est une pénétration anale pratiquée avec un gode-ceinture (souvent par une femme sur un homme).
Alors, ce plaisir from the ‘uc, il vient d’où exactement ? de la tête ? de la prostate ? du sphincter ? de la base interne du pénis ? Du périmé ? De la bite de l’autre ?
Et bien ça dépend ! C’est compliqué de savoir comment et pourquoi on kiffe. Pourquoi on jouit comme jaja (jamais) avec Théo et vachement moins (ou jamais) avec Thomas.
On a tendance à croire que la zone anale est indépendante de la zone génitale, mais c’est Faux ! Le devant et le derrière font partis d’un seul et même groupe anatomique et partagent les mêmes structures musculaires, nerveuses et vasculaires.
D’ailleurs, lorsqu’on éjacule par stimulation du pénis uniquement, la prostate travaille, secrète du liquide séminal, se gonfle, et se contracte fort pour balancer la sauce… donc ton orgasme de branlette est aussi qui fait bosser ta prostate.
Entrons en profondeur dans le vif du sujet. On peut déjà partager les hommes en plusieurs catégories (tu peux faire parti de plusieurs) :
- Le 100% prostatique : il prend du plaisir par stimulation prostatique uniquement, son pénis perd l’érection dès qu’on touche à la prostate. Il peut jouir plusieurs fois lors d’un rapport, mais aussi tout seul avec les un masseur prostatique ou un godemiché.
- Le semi-prostatique : il garde son érection et peut éjaculer sans se toucher le pénis car la stimulation interne agit comme une masturbation sur la base de son pénis. (ton pénis visible ne représente que 2/3 de sa totalité).
- Le sphinctérien : c’est plutôt la pénétration lui procure du plaisir. Il peut s’amuser en solo avec un gode. Pas besoin d’aller loin, c’est surtout le fait d’entrer et sortir qui le fait kiffer. Il prend son pied immédiatement dès qu’on entre.
- Le pas prostatique : il aime qu’on touche son périnée, la base interne du pénis, son sphincter anal, mais il n’est pas très sensible de la prostate (ou bien vraiment trop sensible… ça en devient désagréable.
- Le psy : il prend beaucoup de plaisir comme aucun plaisir, c’est vraiment selon son état psychologique, son niveau d’excitation et la personne avec qui il pratique !
On n’est pas tous égaux face au plaisir.
Il ne faut jamais oublier la part psychologique de l’excitation dans le plaisir. L’orgasme n’est pas que mécanique, il dépend de l’alchimie entre deux personnes. Pour preuve, certains peuvent prendre du plaisir en solo avec des jouets, d’autres auront besoin d’un partenaire de jeu humain pour ressentir quelque chose.
Le plaisir anal est plus susceptible de survenir lorsque tu es détendu et tourné vers tes sensations et tes fantasmes.
On atteint aussi plus facilement l'orgasme lorsque qu'on à l'habitude de stimuler la zone. (Quand on débute avec un stimulateur prostatique, on peut ne pas ressentir de plaisir avant plusieurs séances)
Les sans prostates
Les hommes ayant subi une ablation de la prostate (souvent à cause d’un cancer) prennent toujours du plaisir à la sodomie.
Certaines femmes prennent également du plaisir par derrière… pourtant pas de prostate (mais elles ont quand même quelques glandes résiduelles là où se situe la prostate de l'homme - donc : oui, les femmes ont une prostate microscopique).
Il est temps de passer aux exercices pratiques pour se découvrir de l’intérieur. Pars à l’exploration de ton colon Christophe ! Comme souvent, il est conseillé de débuter en tête à cul avec soi-même avant de jouer en duo.
Exercice pratique en solo :
Faire connaissance : as-tu déjà regardé ton anus dans un miroir ? Regarde-le, touche-le, comprends à quel moment il se crispe et se serre. Regarde-le lorsque tu pousses, serres, et contractes tes muscles du périnée.
Point technique : passe aux WC ou fais rinçage rectal pour être à l’aise. Choisis des jouets type plug anal de plusieurs tailles. Lubrifiant. Essuie t(r)ou. (voir article sur comment faire un lavement si besoin).
Les positions
4 pattes : la meilleure position pour avoir accès à toutes les zones (dont le pénis).
Allongé sur le ventre : jambes écartées, (pénis vers le bas)... la plus confortable.
Allongé sur le dos, jambes écartées ou relevées.
Quelques techniques de massage :
Hypno-teaser : Avec un doigt ou pinceau, forme un cercle du centre de l'anus vers l’extérieur, puis l’inverse comme l’hypnotiseur.
Ouvre-toi : Avec tes pouces, tire les parois du sphincter comme si tu voulais l’ouvrir.
La poussée : Pose 1 ou 2 doigts sur l'anus et appuie doucement 3 secondes et relâche...
La vibrante : Place 2 doigts sur l'anus et secoue-les pour créer une sensation vibratoire qui détend la zone.
L’écartanus : Pose le plat de ta main sur le périnée et remonte jusqu’en bas du dos en passant sur l’anus. Ce mouvement va naturellement écarter les fesses.
Commencer sa séance
Effleure très lentement ton corps, ton sexe, bourses, périnée et anus sans huile.
Concentre-toi sur ton ressenti et tes sensations.
Respire fort ! Des inspirations et expirations de 5 à 10 secondes.
Avec du lubrifiant, masse les bords de l'anus, puis introduis une phalange après l'autre.
Entre et sors juste avec le bout du doigt pour t'habituer au mouvement d'entrée qui est moins "naturel" que celui de sortie pour l'anus.
Si l'entrée est difficile et que l'anus se contracte toujours, essaie de "pousser" légèrement lorsqu'un doigt entre.
Utilise des petits plugs avec des tailles adaptées à tes objectifs.
Teste plusieurs positions.
Si ça ne marche pas aujourd'hui, essaie un autre jour. Fais-le un jour où tu es excité, ça aide à la dilatation.
Continuer le travail à deux
Choisis une personne :
- Avec laquelle tu es à l'aise et assez intime.
- Qui connait tes difficultés et prendra son temps.
– Qui n'a pas un pénis de 24 centimètres #Morteau
Choses à éviter : Aller trop vite, aller trop profond, se décourager, continuer si ça fait mal, se ruiner le nez au poppers.
Quelle position ?
- La cuillère ou chien de fusil : couché sur le côté, jambes repliées, ressemble à la position fœtale. Tendre et confortable, elle permet une pénétration peu profonde jambes tendues et plus profonde jambes repliées.
- L’andromaque : assis à califourchon sur ton partenaire. Tu contrôles totalement la pénétration #POWERBOTTOM. On appelle ça la circlusion : au lieu d’attendre d’être pénétré, tu es acteur, tu enrobes, entoures, tu t’enfiles toi-même ce pénis.
- A 4 pattes : tiens sur les genoux et les coudes. C’est la position du pronctologue.
- Sur le dos : tes jambes peuvent se relever ou bien se poser sur ton partenaire s’il est assis en tailleur devant toi. Ca permet un bon relâchement anal.
Essayer la pénétration anale (à deux) :
Commence par un rinçage rectal pour être à l’aise, d’ailleurs se laver le cul c’est bien, mais les mains (avec une belle manucure) c’est mieux.
Une fois au lit, prenez votre temps, bisous, caresses, anulingus, on se frotte…
Avec du lubrifiant, masse les bords de l'anus, puis introduis une phalange après l'autre.
Entre et sors juste avec le bout du doigt pour t'habituer au mouvement d'entrée qui est moins "naturel" que celui de sortie pour l'anus.
Concentre-toi sur ta respiration, lente et régulière.
Si l'entrée est difficile et que l'anus se contracte toujours, essaie de "pousser" légèrement lorsqu'un doigt entre.
Utilise des petits plugs avec des tailles adaptées à tes objectifs.
Teste plusieurs positions, certains vont se crisper lorsqu’ils sont sur le ventre en attente d’être pénétré et seront plus à l’aise en étant au-dessus.
Garde en tête que la pénétration du pénis dans ton anus n’est pas l’objectif de votre première séance. Il faut parfois plusieurs essais avant d’aller jusqu’à un zizi dur en toi. Surtout si ton partenaire a un gros kiki.
Si ça ne marche pas aujourd'hui, essaie un autre jour.
Si ton problème de pénétration relève d'un traumatisme physique (opération, hémorroïdes) ou émotionnel : consulte un médecin, psy ou hypnothérapeute
Le grand secret ? Il n’y en a pas ! On peut se préparer, respirer, lubrifier, se dilater, prendre son temps, du poppers… quand ça veut pas, ça veut pas. Il n’y a pas de technique infaillible. Ça n’est peut-être pas le bon moment, la bonne personne ou seulement pas fait pour toi et c’est ok...
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